Il traite d’une réunion qui a eu lieu le 7 Mars dans le district de Rwamagana, où des députés, des leaders locaux et des représentants de femmes ont discuté des rôles des femmes dans leurs foyers et de la manière dont ces rôles sont perçus, notamment en ce qui concerne l’égalité des sexes. La réunion a également été l’occasion de préparer la célébration de la Journée internationale de la femme, qui a lieu le 8 Mars.
Lors de cette réunion, la députée Tumukunde Hope Gasatura a souligné l’importance pour les femmes de comprendre et d’assumer leurs rôles au sein de leurs foyers, tout en bénéficiant du soutien nécessaire pour accomplir ces tâches. Elle a également mentionné que certaines femmes interprètent mal le concept d’égalité des sexes, pensant que cela les libère de leurs responsabilités domestiques, ce qui n’est pas le cas. Elle a insisté sur le fait que les femmes peuvent être des leaders tout en étant des mères et des membres actifs de la société.
D’autres intervenants, comme Batamuriza Miliam, une enseignante à l’université, ont également souligné que chacun a un rôle à jouer pour construire une société meilleure, et que ces rôles doivent être assumés avec sérieux et engagement. Mukankindo Pauline, une autre participante, a ajouté que bien que les hommes et les femmes aient des responsabilités égales à la maison, les femmes ont souvent un fardeau supplémentaire à porter.
Le Maire du district de Rwamagana, Mbonyumuvunyi Radjab, a également reconnu que certaines personnes ont une mauvaise compréhension de l’égalité des sexes, pensant que cela signifie égalité dans les mauvaises actions plutôt que dans les bonnes. Il a donné l’exemple de certaines femmes qui imitent les mauvais comportements des hommes, ce qui n’est pas la manière correcte de comprendre l’égalité.
Les données que vous avez partagées mettent en lumière des problèmes graves et persistants de violence domestique et de conflits familiaux au Rwanda.
Taux de violence domestique:
– La violence émotionnelle affecte 79 % des personnes, la violence physique 73 %, la violence économique 56 %, et la violence basée sur le genre 48 %.
Recherche de 2016 en Afrique :
– 70 % des femmes africaines sont battues parce qu’elles ont quitté la maison sans la permission de leur mari ou parce qu’elles ont négligé un enfant.
Commission Justice et Paix de l’Église Catholique (2007) :
– Les conflits familiaux au Rwanda sont souvent dus à des désaccords mineurs et à un manque de communication entre les conjoints.
Recherche de la RGB (2017):
– Plus de 50 % des ménages au Rwanda ont signalé des conflits familiaux.
Tendances des conflits familiaux:
– En 2018, les conflits familiaux ont atteint 60,7 %, et en 2019, ils ont augmenté à 70,39 %.
Ministère du Genre et de la Famille (2019):
– Les causes des conflits familiaux incluent la pauvreté (52 %), le manque de connaissance des lois, l’infidélité, les inégalités entre les sexes, les mauvaises attitudes envers l’égalité des genres, et la mauvaise gestion des ressources.
Enquête DHS du NISR:
– La violence basée sur le genre entre conjoints est passée de 40 % en 2015 à 46 % en 2020.
– 40 % des hommes et 38 % des femmes n’ont jamais signalé de violence aux autorités.
Rapport de la RIB (2020):
– En 2019, 49 hommes ont tué leurs épouses, tandis que 14 femmes ont tué leurs maris.
– En 2018, 37 hommes ont tué leurs épouses, et 16 femmes ont tué leurs maris.
Ces statistiques montrent une augmentation préoccupante des violences domestiques et des conflits familiaux au Rwanda, soulignant la nécessité de renforcer les mesures de prévention, de sensibilisation et de soutien aux victimes.

