La Commission Nationale du Service Public (NPSC) a mis en garde les institutions publiques contre les erreurs commises dans le placement des employés qui ne remplissent pas les conditions requises ou qui ne disposent pas de dossiers complets.
Cet avertissement a été donné ce samedi 22 mars 2025, lors d’un atelier visant à exposer aux dirigeants des institutions publiques les problèmes évidents dans la gestion des employés.
Cet atelier a été suivi par diverses institutions, notamment le Conseil National de l’Enseignement Supérieur et des Universités (HEC), le Ministère de l’Éducation (MINEDUC), le Ministère de la Gouvernance Locale (MINALOC), les associations de médecins et d’autres.
Angelina Muganza ,La Secrétaire Exécutive de la NPSC.
La Secrétaire Exécutive de la NPSC, Angelina Muganza, a souligné qu’il existe encore des lacunes où les institutions placent des employés qui ne remplissent pas les conditions requises.
Elle a déclaré : “Dans les districts, nous trouvons des personnes qui n’ont pas de dossiers de travail complets ou qui n’ont pas de documents prouvant leur formation à l’étranger, et certains n’ont même pas de diplômes dans leurs dossiers.”
Cette dirigeante a particulièrement insisté sur les lacunes évidentes dans la conduite des entretiens d’embauche, où les examinateurs ont tendance à manipuler les notes attribuées lors des entretiens.
Elle a mentionné qu’il y avait des lacunes dans la passation des examens écrits, où un examinateur pouvait donner des notes élevées ou faibles à un employé, causant des problèmes, mais avec la technologie, ces lacunes ont été réduites.
Cependant, elle a noté que dans les entretiens, les lacunes persistent.
Mme Muganza a demandé que les examinateurs des entretiens d’embauche soient qualifiés et que des enregistrements vidéo soient utilisés pour examiner les réactions des candidats.
Elle a déclaré : “Ce que nous voulons améliorer, c’est que les notes soient attribuées immédiatement.”
Elle a également souligné que les employés ont tendance à tricher en recevant des questions qui ne sont pas liées à leur futur poste.
Elle a ajouté : “Surtout dans ces entretiens, un candidat peut dire qu’il a été interrogé sur des sujets qui n’ont rien à voir avec le poste. À ce moment-là, nous examinons le problème et ses réponses.”
Elle a également insisté sur le fait que les employés souhaitant intégrer la fonction publique, lorsqu’ils constatent des irrégularités, doivent se plaindre et exposer ce qu’ils ont constaté.Les lors de l’examen des rapports de compétition provenant de 20 institutions.
La Commission a noté que le manque de qualifications requises pour un poste est l’un des problèmes les plus fréquents, ce qui entraîne une augmentation du nombre de candidats recalés.Les rapports de compétition analysés montrent que le nombre de candidats ayant postulé pour un emploi en 2023/2024 s’élève à 177 043 femmes (30,6 %) et 400 951 hommes (69,4 %).Les lauréats des concours sont 1 574 femmes (27,2 %) contre 4 207 hommes (72,8 %).
Il existe une disparité significative entre les hommes et les femmes en termes de candidatures, le nombre d’hommes postulant étant 2,3 fois supérieur à celui des femmes.Les hommes représentent 69,4 % des candidats, tandis que les femmes représentent 30,6 %.