Les lois de l’Église catholique stipulent les procédures à suivre pour élire le Souverain Pontife de l’Église catholique universelle lorsque celui-ci décède ou renonce à sa charge.
Lorsque le Pape décède ou démissionne, l’Église catholique entre dans une période appelée *Sede Vacante* (Siège vacant). Durant cette période, l’Église est dirigée par le Collège des cardinaux venus du monde entier, mais ceux-ci ne peuvent prendre de décisions majeures concernant l’Église jusqu’à l’élection du nouveau Pape.
Entre 15 et 20 jours après la mort ou la démission du Pape, les cardinaux tiennent un conclave qui se déroule dans la Basilique Saint-Pierre. Le Pape est élu par 120 cardinaux âgés de moins de 80 ans.
Actuellement, l’Église catholique compte environ 135 cardinaux en fonction, auxquels s’ajoutent ceux en retraite, portant leur nombre total à 252. Selon les règles, seuls les cardinaux de moins de 80 ans peuvent voter, mais le Pape Paul VI a fixé un plafond de 120 électeurs maximum.
Cela signifie que parmi les 135 cardinaux actuels, environ 15 ne participent pas au vote pour respecter cette limite de 120 électeurs âgés de moins de 80 ans.
Le conclave, cette assemblée de cardinaux, ne se termine pas forcément rapidement. Pendant cette période, les cardinaux n’ont pas le droit d’utiliser des téléphones, de parler aux médias ou d’avoir tout autre contact avec l’extérieur.
Ces mesures visent à laisser l’Esprit Saint les guider dans leur choix et à éviter toute influence extérieure, y compris politique.
Jusqu’à présent, l’Église catholique reconnaît que tout homme baptisé (même un laïc) pourrait être élu Pape, bien que cela ne se soit pas produit depuis 1378. Aujourd’hui, le chef suprême de l’Église catholique est choisi parmi les membres du Collège des cardinaux.
Pendant l’élection, chaque cardinal écrit le nom de son candidat sur un bulletin, le plie et le dépose dans une urne placée sur l’autel. Les cardinaux prient également, invoquant Jésus-Christ comme témoin et juge de leur décision.
Pour être élu, un candidat doit obtenir au moins les deux tiers des voix (soit 80 voix sur 120). Si personne n’atteint ce score, le vote est suspendu, les cardinaux prient puis recommencent jusqu’à ce qu’un Pape soit élu. Ce processus peut durer des jours, des semaines, des mois, voire des années.
Après chaque tour de scrutin infructueux, les bulletins sont brûlés avec un produit produisant une fumée noire, signalant depuis la Chapelle Sixtine qu’aucun Pape n’a encore été élu.
Pendant l’élection, des fidèles catholiques se rassemblent sur la Place Saint-Pierre, attendant anxieusement l’annonce du nouveau Pape.
Quatre tours de vote sont organisés chaque jour (deux le matin et deux l’après-midi). Le processus peut se répéter jusqu’à ce qu’un candidat obtienne la majorité requise.
Si après 33 tours aucun Pape n’est élu, les cardinaux procèdent à un vote final entre les deux candidats ayant reçu le plus de voix. Celui qui obtient alors la majorité devient Pape.
Une fois élu, le doyen du Collège des cardinaux lui pose deux questions :
1. Acceptes-tu ton élection comme Souverain Pontife de l’Église ?
2. Quel nom prendras-tu ?
S’il accepte, il devient immédiatement le chef de l’Église catholique. Les bulletins sont alors brûlés avec un produit produisant une fumée blanche, annonçant au monde qu’un nouveau Pape a été élu.
Le doyen du conclave apparaît alors au balcon de la Basilique Saint-Pierre et prononce en latin la phrase célèbre : *”Habemus Papam”* (“Nous avons un Pape”), avant d’annoncer le nom de l’élu et son nom de règne.
Le nouveau Pape, vêtu de blanc, apparaît ensuite au balcon pour bénir les fidèles et prononcer sa première allocution en tant que chef spirituel des catholiques du monde entier.
i