Alors que la formation de l’Organisation africaine de normalisation (ARSO) touche à sa fin à Kigali, l’accent est mis sur l’harmonisation des exigences de qualité pour ouvrir de nouveaux marchés aux petites et moyennes entreprises (PME) africaines.

Cette réunion de haut niveau a rassemblé la direction de l’ARSO, des représentants d’organismes de certification et d’inspection de la qualité, ainsi que des acteurs du secteur des PME venant de six pays : le Rwanda, le Togo, le Sénégal, l’Eswatini, le Zimbabwe et la Zambie. L’objectif commun Accélérer les opportunités commerciales sur le continent en alignant les normes de qualité transfrontalières.

Une certification africaine pour faciliter le commerce

Nsengimana Hermogène, secrétaire général de l’ARSO, a souligné que l’objectif principal de cette rencontre est de former les participants à l’obtention de la **Marque africaine de qualité** – un label qui garantit la conformité et évite des contrôles répétés lors des échanges entre les pays membres.

« Le commerce entre les nations africaines sera plus facile pour ceux qui obtiennent ce label africain. Il agit comme un sceau de confiance – lorsqu’un produit l’arbore, il est déjà certifié conforme aux exigences de qualité », a-t-il expliqué.

Hermogène a également insisté sur le fait que les produits agricoles et d’élevage sont une priorité absolue en raison de leur impact direct sur la santé humaine. Cependant, la question de la qualité va au-delà de l’alimentation, touchant aussi les normes de logement et la conformité aux réglementations sur le changement climatique.

« Chaque produit ou service doit être conforme aux réglementations sur le changement climatique. Nous ne protégeons pas seulement la santé – nous construisons une durabilité. »

La certification, clé de la confiance dans le secteur privé

Du côté du Rwanda Standards Board  Jean Pierre Bajeneza, responsable de la certification qualité, a souligné que la confiance dans le secteur privé repose sur des certifications reconnues.

« La certification qualité ouvre des portes pour négocier – localement et internationalement. C’est pourquoi nous sommes ici : pour établir et harmoniser des réglementations qui servent tout le monde » a-t-il déclaré.

Il a révélé que le Rwanda a déjà développé 4 500 normes, introduites auprès des PME, des entreprises dirigées par des jeunes, des personnes en situation de handicap et des prestataires de services à travers divers programmes nationaux.

« Au-delà de la formation, nous les accompagnons via le programme d’amélioration de la qualité  Zamukana Ubuziranenge,qui inclut des audits réguliers. Malgré certaines contraintes locales, les PME font preuve de résilience – et sont capables de produire des biens de classe mondiale. »

Une stratégie pour éliminer les barrières commerciales

En somme, l’harmonisation des normes de qualité et la simplification du processus de certification ne sont pas seulement des exercices techniques – c’est une stratégie clé pour supprimer les obstacles au commerce, renforcer les entreprises locales et positionner les produits africains sur la scène mondiale.

Le RSB reste engagé à aligner les normes nationales sur les efforts continentaux, afin que les produits rwandais soient non seulement compétitifs, mais aussi imbattables  sur les marchés internationaux.