Les personnes handicapées soignées au Centre orthopédique de Gatagara apprécient les services qui leur sont offerts, bien qu’elles fassent face à diverses difficultés, notamment de transport, du coût élevé des équipements et du temps de traitement insuffisant. Elles demandent au Gouvernement de continuer à rapprocher les services et à améliorer les soins de santé, notamment grâce à l’assurance maladie communautaire (Mutuelles de Santé).
Les patients handicapés qui se rendent au Centre orthopédique de Gatagara apprécient la qualité et le dévouement des services qu’ils reçoivent. Cependant, ils demandent encore au Gouvernement et aux partenaires de se rapprocher d’eux, surtout en ce qui concerne la mobilité réduite, les difficultés de transport et le coût des équipements comme les prothèses.

utilise un fauteuil roulant, raconte qu’à son arrivée à Gatagara, il ne pouvait rien faire par lui-même, mais que des progrès ont été réalisés.
Il déclare : « Maintenant, au moins, je peux me déplacer en fauteuil roulant. La Mutuelle essaie de nous aider, mais pour venir ici, il faut avoir un projet pour nous assister, sinon c’est difficile. Une personne handicapée rencontre de nombreux défis, comme trouver un transport ; certains chauffeurs refusent même de nous prendre. De nombreux endroits manquent aussi de rampes d’accès et de toilettes adaptées. Mais les services médicaux ici font de leur mieux. »
Ndayisaba Marie Jeanne, habitante du District de Karongi qui est handicapée depuis neuf ans,
Elle dit : « Il y a encore un problème de nombre insuffisant de médecins. Parfois, une personne peut attendre deux ou trois semaines sans être soignée. La physiothérapie que nous recevons ne dure que 20 jours, ce qui n’est pas suffisant. Nous demandons un temps de traitement suffisant car notre mobilité est très limitée. »
Ndayisaba a également mentionné que les équipements comme les béquilles sont très chers, une paire coûtant près de 8 000 Francs rwandais. Elle a ajouté que dans la vie quotidienne, parfois, elle n’est pas bien traitée par ses voisins, mais que d’autres la soutiennent et lui disent que « ce qui lui est arrivé pourrait arriver à n’importe qui ».

Byukusenge Beatrice, responsable des services de Physiothérapie à Gatagara, a déclaré qu’ils accueillent des personnes ayant des problèmes articulaires, nerveux, musculaires et autres blessures, y compris des patients hospitalisés et ambulatoires.
Elle dit : « Nous travaillons avec les enfants et les adultes. Certains viennent du CHUK (Centre Hospitalier Universitaire de Kigali) ou de l’Hôpital King Faisal avec des blessures au dos dues à des accidents, et nous les aidons à retrouver leurs fonctions. Il y a aussi des enfants nés avec des problèmes dus à des complications à la naissance. Nous demandons aux parents d’amener les enfants tôt, surtout durant la première semaine.

Il déclare : « La technologie a progressé par rapport au passé. Le gouvernement a fait des efforts, même si des défis subsistent. Nous avons maintenant six niveaux de technologie pour aider les patients. Bien que nous ayons des bâtiments, des médecins et des équipements, les services sont encore chers et la Mutuelle ne couvre pas tout. »
Il a mentionné qu’un programme a été mis en place pour envoyer du personnel se former dans des pays comme la Tanzanie et le Togo, et même à l’Université du Rwanda, qui dispose d’un département enseignant les Prothèses et Orthèses.
Concernant l’accord avec le gouvernement, Rukundo a indiqué qu’une décision a été prise en Conseil des Ministres permettant à la Mutuelle de commencer à couvrir jusqu’à 90 % des services de Prothèses et Orthèses, mais elle n’est pas encore appliquée. La Rwanda Social Security Board (RSSB) finaliserait encore la mise en œuvre de ce programme.

Le Centre Gatagara, dans le district de Nyanza, a été inauguré par l’abbé Fraipont Ndagijimana en 1960. Bien que ce prêtre soit décédé en 1982, l’œuvre qu’il a commencée n’a jamais cessé.
Aujourd’hui, il possède des antennes qui servent les personnes atteintes de divers handicaps à travers tout le pays, situées à Huye, Ruhango, Gikondo, Rwamagana et Ndera.
Les personnes handicapées demandent au Gouvernement de continuer à les soutenir, à améliorer d’avantage les services, et aux partenaires d’investir des efforts pour réduire le coût des équipements et augmenter la capacité des médecins, afin que le Rwanda atteigne un niveau élevé de soins pour tous, y compris les personnes handicapées.