Les éleveurs des districts de Gatsibo et Nyagatare témoignent qu’après avoir abandonné l’élevage traditionnel des vaches locales, ils réalisent désormais des bénéfices significatifs en se tournant vers l’élevage des vaches de race Jersey.
Certains éleveurs des districts de Gatsibo et Nyagatare, dans la Province de l’Est, ont modernisé leurs pratiques d’élevage en adoptant cette race, saluant l’impact du projet *Ongera Amata* (Augmenter le Lait), mis en œuvre par l’organisation *Ripple Effect*. Ce projet les a aidés à améliorer leur production laitière, comme
Hakorimana Marcel, éleveur du secteur de Kigasha, dans le district de Gatsibo, a adopté cette nouvelle méthode et constate une nette différence dans la production laitière.
« Avant, j’avais peur d’élever des vaches Jersey à cause de leur petite taille. Je ne pensais pas qu’elles pourraient produire plus de 5 litres de lait par jour, mais la réalité m’a surpris. Le rendement est impressionnant ! », confie-t-il.
Il ajoute : « Je remercie le projet *Ongera Amata* de *Ripple Effect*, qui nous a accompagnés dans cette transition, non seulement en nous formant sur l’élevage moderne, mais aussi en nous apprenant à cultiver des fourrages de qualité. »
partage ce sentiment. Elle reconnaît qu’au début, elle était sceptique quant à l’élevage des Jersey, craignant qu’elles ne produisent pas assez de lait.
« Nous avions des préjugés sur cette race, mais aujourd’hui, nous en sommes les premiers défenseurs. Leur rendement laitier nous a convaincus. »
Elle encourage d’autres éleveurs à franchir le pas : « Nous conseillons à ceux qui hésitent encore d’essayer, car ces vaches permettent d’augmenter les revenus grâce à leur production laitière élevée. »
Jean D’Amour Ingabire, responsable du projet “Ongera Amata”
pour *Ripple Effect* dans les districts de Gatsibo et Nyagatare, souligne les progrès observés depuis le début du partenariat avec les éleveurs.
« Notre objectif est d’augmenter la production laitière, comme le nom du projet l’indique. Nous constatons déjà des changements positifs : les éleveurs améliorent leurs techniques et cultivent des fourrages adaptés, même en saison sèche. »
Il explique que le projet encourage les éleveurs à adopter des méthodes professionnelles, en privilégiant la qualité (vaches plus productives) plutôt que la quantité (nombre élevé de vaches peu productives).
Actuellement, *Ongera Amata* accompagne près de 5 000 éleveurs, regroupés en coopératives, et forme également d’autres agriculteurs. Lancé en 2023 pour une durée de trois ans, le projet pourrait être prolongé en fonction des résultats obtenus. 
