Au cours des six dernières années, 395 conjoints ont été tués au Rwanda, laissant leurs enfants orphelins, certains d’entre eux ayant moins de cinq ans. 20 sept. 2025 – 23:45

Les meurtres conjugaux laissent les enfants en détresse

Le Bureau rwandais d’Investigation (RIB) a révélé que ces personnes ont été tuées par 497 individus, principalement en raison de conflits familiaux découlant de la mauvaise gestion des biens, de l’infidélité et d’autres raisons…

La Secrétaire Générale Adjointe du RIB, Kamarampaka Consolée, a déclaré aux participants de la 24ème session ordinaire du Conseil National des Femmes (CNF) que parmi les conjoints meurtriers, 95 étaient des femmes qui avaient tué leur mari.p

Elle a déclaré : « Au cours des six dernières années, 395 personnes mariées ont été tuées par 497 individus. Parmi les victimes, on compte 300 femmes et 95 hommes, ce qui signifie que les femmes jouent également un rôle dans le meurtre de leur conjoint. »

Elle a également révélé que la mauvaise mentalité concernant l’égalité des genres a contribué aux conflits qui se terminent par des meurtres.

Elle a demandé à toutes les organisations soutenant l’égalité des genres de « se concentrer sur la préparation de la manière dont les familles sont éduquées » pour prévenir les conflits de manière précoce.

Elle a également demandé que cela commence tôt, alors que les enfants sont encore à l’école primaire.

La Présidente du Conseil National des Femmes (CNF), Nyirajyambere Bélancille, a condamné les conjoints qui tuent leur partenaire mais s’est davantage concentrée sur la condamnation des femmes en particulier.

Elle estime que la violence domestique affecte de plus en plus un pays qui a perdu de nombreuses personnes durant le Génocide de 1994 contre les Tutsi.

Elle a dit : « Tuer n’est pas bien. Le pays a une histoire douloureuse, et que des couples mariés en arrivent à se tuer est honteux. »

La Ministre du Genre et de la Promotion de la Famille (MIGEPROF), Uwimana Consolée, a exhorté les femmes à se lever et à faire tout leur possible pour lutter contre ce qui mène aux conflits domestiques.

Elle a déclaré : « Les abus et les conflits au Rwanda restent un problème préoccupant. Comme le dernier recensement de la population l’a montré, 51 % des Rwandais sont des femmes. »

Elle estime que puisque ce nombre est élevé, cela devrait être un moyen pour les femmes de jouer un rôle majeur dans la prévention des causes de disputes et autres problèmes qui mènent aux conflits au sein du foyer, et qu’ils soient évités précocement.

Elle a ajouté : « […] ainsi, les problèmes auxquels nous sommes confrontés quotidiennement dans la famille ne diminuent pas, ce qui montre que nous ne les résolvons pas comme nous le devrions. Nous, dirigeantes du CNF, devons nous rapprocher de celles qui ont des problèmes, en commençant au niveau du Village. »

CNF est l’acronyme français pour Conseil National des Femmes.

Des recherches confirment que les disputes et la violence entre conjoints ont un impact profond sur les enfants.

Cette session du conseil a enseigné comment les couples peuvent améliorer leur relation pour le bien de tous, y compris leurs enfants.

En particulier, les enfants qui grandissent dans cet environnement deviennent agressifs et maltraitent leurs futurs partenaires, créant un cycle dans les familles.