Ce samedi 17 Mai 2025, à la frontière de Rubavu, entre le Rwanda et la République Démocratique du Congo (RDC), a commencé une opération d’accueil des Rwandais qui étaient sous le contrôle des FDLR et qui ont commencé à fuir vers leur pays d’origine.
360 personnes ont été enregistrées dans un premier temps, tandis que plus de 2 000 autres sont attendus dans les prochains jours. Tous seront accueillis au poste de Kijote, dans le district de Rubavu, où ils seront rassemblés et pris en charge avant leur réintégration.
Ces civils, qui viennent des forêts congolaises, comprennent des hommes, des femmes, des jeunes et des enfants. Ils entament leur retour après des années passées sous l’emprise des FDLR, un groupe rebelle responsable du génocide des Tutsi en 1994 et connu pour son exploitation abusive des civils comme boucliers humains.
Le maire du district de Rubavu, Mulindwa Prosper, a précisé que ces personnes rentrent en tant que Rwandais et non comme réfugiés. Ils bénéficieront donc d’un soutien particulier pour retrouver une vie normale.
Il a déclaré : « Ce sont des Rwandais qui rentrent chez eux, pas des réfugiés. Pour l’instant, 360 personnes sont arrivées, mais plus de 2 000 autres sont attendues. Ils ne seront pas placés dans des camps, mais passeront par le centre de Kijote pour une préparation avant de recevoir une aide complète pour leur réinsertion familiale. »
Il a ajouté que tout Rwandais a le droit de revenir dans son pays, même s’il ignore ses origines. Les autorités sont prêtes à l’aider à les retrouver et à le réinstaller.
« Si une personne affirme être Rwandais, nous l’accueillons et recueillons ses informations. Tout Rwandais a le droit de s’installer où il veut dans le pays. Même s’il ne connaît pas son lieu d’origine, cela ne pose pas de problème. Nous collaborons avec les institutions pour retrouver ses racines, car son pays, c’est le Rwanda. Une fois arrivé, il peut s’installer là où il le souhaite. »
Certains rapatriés ont confié avoir été trompés par la propagande des FDLR, qui leur disait qu’ils seraient maltraités s’ils rentraient au Rwanda. Mais aujourd’hui, ils réalisent qu’ils ont été manipulés pour rester sous l’exploitation du groupe rebelle.
Pour l’instant, la date de la prochaine vague de retours n’a pas été communiquée, mais les autorités de Rubavu assurent que l’opération se poursuivra en collaboration avec différentes institutions de l’État, afin que chaque personne souhaitant rentrer puisse le faire en toute sécurité et dignité.