Le président américain Donald Trump a annoncé un nouveau tarif douanier de 10 % sur toutes les importations provenant de l’étranger, mais certains pays subissent des taxes plus élevées. Des experts estiment que cela pourrait déclencher une guerre commerciale et nuire à l’Afrique.
Trump a révélé cette décision lors d’un événement dans les jardins de la Maison Blanche, sous les applaudissements. Parmi les 16 pays africains concernés par des surtaxes, le Lesotho est taxé à 50 %, la Chine à 34 %, tandis que le Botswana, l’Angola, la Libye, l’Afrique du Sud et l’Algérie voient des taux entre 30 % et 37 %. Le Rwanda et le Burundi, entre autres, subissent un tarif de 10 %.
Cette mesure, entrant en vigueur le 5 avril, suscite des craintes de tensions commerciales, les pays touchés pouvant riposter en augmentant leurs propres taxes sur les produits américains, notamment ceux de l’Union européenne.
Les pays africains bénéficiant de l’AGOA (African Growth and Opportunity Act), un accord facilitant l’accès duty-free au marché américain, pourraient être durement affectés. Le Burundi en a été exclu en 2015 pour violations des droits de l’homme, et le Rwanda en 2018 après avoir taxé les vêtements d’occasion importés des États-Unis. En 2024, le Rwanda a exporté pour 30 millions de dollars de marchandises vers les États-Unis, contre 3,7 millions pour le Burundi. Les nouvelles taxes alourdissent ces échanges de 10 %.
Si les dirigeants rwandais et burundais ne se sont pas encore exprimés, l’Afrique du Sud a réagi vivement. Le porte-parole du président Cyril Ramaphosa a dénoncé ces tarifs comme un obstacle au commerce et au développement.
Par ailleurs, Trump a instauré un droit de 25 % sur les voitures assemblées hors des États-Unis, arguant que cela stimulerait l’industrie nationale.
Cette décision provoque des critiques internationales, les analystes redoutant un affaiblissement de l’économie mondiale et une escalade des tensions commerciales. Trump, lui, y voit un moyen de relancer la puissance industrielle américaine et de créer des emplois.
Cependant, des critiques soulignent que le coût de la vie pourrait augmenter pour les Américains, les importations devenant plus chères.